Publié le Lun 03 Mars 2025 37 Vue(s) [147 articles]
Une mission de la CEDEAO a visité la Guinée-Bissau entre le 21 et le 28 février pour aider à résoudre le conflit politique autour de la fixation d'une date pour la présidentielle.
Dans un communiqué diffusé ce dimanche 2
mars, la mission dit avoir quitté samedi le pays « au petit matin suite à
des menaces d'expulsion proférées par le président Umaro Sissoco Embalo ».
Dans l’équipe de médiation de la CEDEAO, l’ambassadeur Babatunde O.
Ajisomo, conseiller du chef de mission, et Serigne Mamadou Ka, expert de la
commission des élections, avaient pour mission de trouver des solutions
durables pour ramener la paix en Guinée-Bissau, en misant sur un consensus
politique avant les élections prévues le 30 novembre.
Une démarche qui froisse
Dans son communiqué, la délégation de la CEDEAO explique avoir « été reçue
en audience par le président Umaro Sissoco Embalo » puis avoir « tenu des
consultations avec un large éventail de parties prenantes nationales » afin de
parvenir à un « consensus » pour la tenue d'élections en 2025, en
Guinée-Bissau.
Dans un communiqué diffusé ce dimanche 2 mars, la mission dit avoir quitté
samedi le pays « au petit matin suite à des menaces d'expulsion proférées
par le président Umaro Sissoco Embalo ». La mission s'est notamment
entretenu avec des leaders de l'opposition. Une démarche qui a froissé le chef
de l'État, si l'on en croit Aristides Gomes, ancien premier ministre du pays :
« Sissoco se trouvait à l'étranger, mais il disposait d'informations.
Une fois que l'organisation a accédé aux demandes de l'opposition et a
rencontré ses leaders, là, la mission a enfreint l'objectif fondamental de Sissoco,
la personnalisation du pouvoir. »
Pas une première
Ce n'est pas la première fois qu'Umaro Sissoco Embalo s'accroche avec une
délégation de la CEDEAO dans son pays. « Sissoco est cohérent avec
lui-même. Lorsqu'il s'était proclamé président avec le soutien des forces de
sécurité, il avait expulsé les membres de la CEDEAO qui se trouvaient en
Guinée-Bissau et avait déclaré persona non grata leurs représentants de la CEDEAO
dans le pays », rappelle Aristides Gomes.
RFI
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