Publié le Lun 03 Mars 2025 55 Vue(s) [565 articles]
Cette année, c’est la ville de Dimbokro qui accueillera le 8 mars, la 48e édition de la Journée internationale des droits de la Femme.
A l’occasion de cette célébration, la Côte d’Ivoire a décidé de jeter un regard sur le chemin parcouru 30 ans après la conférence de Beijing.
En 1995, au nombre des 189 pays participants à la quatrième conférence mondiale
sur les femmes tenue du 4 au 15 septembre à Beijing (Chine), la Côte d’Ivoire a
signé la déclaration et le programme d’action de Beijing. Le pays, à l’occasion
de la 48 édition de la Journée internationale des droits de la Femme, veut
faire le point sur cet engagement. Il a donc placé cette célébration sous le
thème « Droits de la femme en Côte d’Ivoire : 30 ans après Beijing -
Réalisations et stratégies pour l’avenir ». En Côte d’Ivoire, de multiples
initiatives et la synergie des actions ont permis de lever les contraintes et
le pays agit résolument en faveur des droits fondamentaux de la femme. En
effet, trente ans après Beijing des lois ont été votées pour lutter contre les
mauvaises pratiques qui portent atteinte à l’intégrité physique des femmes,
notamment la loi n°98-757 du 23 décembre 1998, portant répression des
mutilations génitales féminines. Le pays s’est engagé à faire de l’élimination
des pratiques culturelles néfastes telles que les mariages précoces une
priorité.
Concernant le droit à l’éducation, la scolarisation de la jeune fille fait
l’objet d’une attention soutenue. Ce qui a permis d’améliorer les indicateurs
tels que les taux d’accès, d’achèvement ou de maintien dans le système éducatif.
Le gouvernement a aussi donné la possibilité aux jeunes filles de faire leur
entrée à l’Ecole Militaire Préparatoire et Technique (EMPT) de Bingerville pour
la rentrée 2013-2014. Peu après pour la rentrée 2015-2016, la Gendarmerie
nationale, cette force d’élite restée longtemps fermée à l’intégration de la
gent féminine, reçoit sa première promotion de femmes.
La question de l’autonomisation des femmes fait aussi partie des priorités du
gouvernement. Et des fonds ont été mis en place spécifiquement pour les femmes.
On peut citer le Fonds femmes et développement destiné aux femmes porteuses de
projets, le Fonds d’Appui aux Femmes de Côte d’Ivoire (FAFCI) qui a permis à
des centaines de milliers de femmes d’entreprendre et de devenir autonomes.
Cependant, si depuis 1995 la Côte d’Ivoire a enregistré des avancées
significatives en matière de droits des femmes, d’importants défis
demeurent. « Bien que des progrès aient été réalisés dans le domaine des
droits des femmes, des défis subsistent encore », ont relevé les femmes lors du
panel sur les acquis de la Déclaration de Beijing, 30 ans après. C’était lors
du lancement de la JIF le 20 janvier 2025.
« Nous devons continuer à travailler ensemble pour surmonter ces obstacles », a
déclaré la ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, Nassénéba Touré.
Pour de nombreuses femmes, le pays doit redoubler d’efforts pour la promotion
de la femme aux responsabilités dans les institutions, administrations et
entreprises publiques pour s’aligner sur l’article 37 de la Constitution. Elles
souhaitent également renforcer leur participation politique. Leur objectif
étant la parité. Pour y arriver, elles peuvent déjà s’appuyer sur la loi
relative à la représentation de la femme dans les assemblées élues, adoptée en
2019 pour bien disposer les formations politiques à leur égard. Ainsi 30 ans
après Beijing, la Côte d’Ivoire maintient sa détermination de garantir la
pleine réalisation des droits fondamentaux des femmes et des petites filles.
Il faut savoir que la déclaration et le programme d’action de Beijing sont le
principal document de politique mondiale en matière d’égalité des sexes. Les
domaines d’intervention sont : Femmes et pauvreté, éducation et formation des
femmes, femmes et santé, violences à l’égard des femmes, femmes et conflits
armés, femmes et économie, femmes et prise de décisions, mécanismes
institutionnels œuvrant à la promotion des femmes, droits fondamentaux de la
femme, femmes et médias, femmes et environnement…
Le gouvernement réaffirme chaque jour son engagement à tout mettre en œuvre
pour que les femmes jouissent pleinement de tous les droits de la personne
humaine conformément au thème international de la 48e édition : « Pour TOUTES
les femmes et les filles : droits, égalité et autonomisation ».
CICG
© Copyright © AKWABA VISION. Tous droits réservés. | Conception et Réalisation du APHIIX GROUPS