Publié le Lun 09 Décembre 2024 18 Vue(s) [143 articles]
Moins de deux semaines après le début de leur offensive fulgurante en Syrie, les rebelles, emmenés par le groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham, ont fait chuter le président Bachar el-Assad, mettant fin à un demi-siècle de règne sans partage de la famille Assad.
Selon les agences de presse russes, le président
s'est rendu à Moscou après avoir pris la fuite. C'est une page de l'histoire de
la Syrie qui se tourne. Après une offensive fulgurante menée par des rebelles,
le régime de Bachar el-Assad est tombé. M. Assad, qui a pendant 24 ans
dirigé d'une main de fer la Syrie meurtrie par près de 14 ans de guerre, se
trouve avec sa famille à Moscou, selon les agences de presse russes.
■ En Syrie et dans le monde entier, des scènes de liesse ont accueilli la chute
d'Assad mais beaucoup, dont la communauté internationale qui scrute la
situation de très près, s'interroge sur l'avenir du pays et de sa transition. «
Enfin, le régime d'Assad est tombé », a par exemple déclaré le président
américain Joe Biden, tout en soulignant que « certains des groupes rebelles »
avaient des « antécédents de terrorisme ».
■ Le chef de rebelles islamistes qui ont pris le contrôle de Damas, Abou
Mohammed al-Joulani, a fait une entrée remarquée ce dimanche. Après avoir baisé
le sol de la capitale en y arrivant, il s'est rendu à la mosquée
historique des Omeyyades. « Cette victoire est un triomphe (...) pour toute la
communauté islamique », a-t-il martelé. « La Syrie a été purifiée. »
■ Joe Biden a ajouté que les États-Unis ne « laisseraient pas » le groupe
jihadiste État islamique (EI) profiter de la situation pour « se rétablir » en
Syrie, où il avait occupé de larges pans de territoire entre 2014 et 2018. Le
Centcom, commandement militaire américain pour le Moyen-Orient, a d'ailleurs
annoncé que des avions américains avaient mené dimanche « des dizaines de
frappes » dans le centre de la Syrie, visant « plus de 75 cibles » de l'EI.
08h57 : Paris conditionne son appui aux
prochaines autorités syriennes à la transition au respect des minorités
L'appui de la France à la transition politique en Syrie « dépendra du
respect » des droits des femmes, des minorités et du droit international,
a souligné lundi le chef de la diplomatie française démissionnaire, après la
chute de Bachar el-Assad.
« Il appartient à ce groupe de faire la démonstration de sa volonté
sincère d'écarter l'extrémisme, d'écarter l'islamisme et le jihadisme de cette
transition et surtout d'organiser une transition qui permette à toutes les
minorités syriennes auxquelles nous sommes très attachés de prendre toute leur
part », a réagi Jean-Noël Barrot sur France Info. « Le soutien et
l'appui que la France apportera à cette transition politique de la Syrie
dépendra du respect de nos exigences », a-t-il ajouté
RFI
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