Proche Orient : revivez la première journée de trêve à Gaza ponctuée par des libérations d'otages et de prisonniers

Publié le Lun 20 Janvier 2025 164 Vue(s) [149 articles]

Photo d'illustration

Le cessez-le-feu entre Israël et le Hamas est entré en vigueur officiellement ce dimanche matin 19 janvier à 9h15 TU. Les premiers camions d'aide n'ont pas tardé à entrer dans la bande de Gaza. Trois otages israéliennes ont été libérées.

Ce qu'il faut retenir
■ Le cessez-le-feu entre Israël et le Hamas est entré en vigueur à 9h15 TU ce dimanche matin. Peu de temps avant, l'armée israélienne a mené des raids meurtriers dans la bande de Gaza, faisant une dizaine de morts.

■ Les premiers camions d'aide humanitaire sont entrés dans Gaza quelques minutes après le début du cessez-le-feu, a indiqué dimanche un responsable de l'ONU. 

■ Selon les termes de l'accord, les hostilités doivent cesser et 33 otages israéliens doivent être libérés, dans une première phase étalée sur six semaines. En échange, Israël va libérer 737 prisonniers palestiniens. Dans la nuit de dimanche à lundi, vers 23h TU, 90 détenus palestiniens ont été libérés. Trois otages israéliennes ont été libérées. La prochaine libération d'otages samedi 25 janvier, selon un dirigeant du Hamas

■ Pendant la première phase seront négociées les modalités de la deuxième, qui doit permettre la libération des derniers otages. Cela avant la troisième et dernière étape consacrée à la reconstruction de Gaza et à la restitution des corps des otages morts en captivité. Mais le processus est fragile et peut se bloquer à chaque étape. 

■ Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a mis en garde qu'il s'agissait « d'un cessez-le-feu provisoire » et qu'Israël se gardait « le droit de reprendre la guerre si besoin et avec le soutien des États-Unis.

Une foule en liesse a acclamé peu après 01h30 du matin (23h30 TU dimanche) le passage de bus transportant des prisonniers palestiniens libérés de la prison israélienne d'Ofer, en Cisjordanie occupée, selon des journalistes AFP sur place. Des centaines de personnes ont accueilli le passage des bus sur une route de Beitunia menant à Ramallah, siège de l'Autorité palestinienne, en brandissant des drapeaux palestiniens et d'autres de divers mouvements politiques palestiniens, notamment celui du Hamas, sur fond de feux d'artifice, après cette libération en échange de celle intervenue dimanche après-midi de trois Israéliennes qui étaient retenues à Gaza, au premier jour d'un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas.

Israël annonce avoir libéré 90 prisonniers palestiniens
Israël a annoncé dans la nuit de dimanche à lundi avoir libéré 90 prisonniers palestiniens dans le cadre du premier échange de prisonniers prévu par l'accord de trêve avec le Hamas après la libération par le mouvement islamiste de trois otages israéliennes qui étaient retenues à Gaza. « Ce soir, 90 terroristes ont été [...] libérés » de la prison militaire d'Ofer, en Cisjordanie occupée, et d'un centre de détention à Jérusalem, indique un communiqué de l'Autorité pénitentiaire israélienne.

Deux bus aux vitres fumées ont quitté lundi la prison israélienne d'Ofer en Cisjordanie occupée peu après 1h (23h00 TU), selon des journalistes de l'AFP sur place. Après la libération de trois Israéliennes à Gaza au premier jour d'un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, la libération d'environ 90 prisonniers palestiniens était attendue par des centaines de personnes venues les attendre à proximité de la prison.

Restaurer le système de santé à Gaza « sera une tâche complexe et difficile », avertit l'OMS
L’Organisation mondiale de la santé a salué l’accord de cessez-le-feu à Gaza, mais a averti que « d’immenses défis restent à relever pour rétablir le système de santé » après 15 mois de guerre. L’agence onusienne a déclaré que seulement la moitié des 36 hôpitaux de Gaza restaient partiellement opérationnels. Presque tous les hôpitaux sont endommagés ou partiellement détruits et seulement 38 % des centres de soins de santé primaires sont fonctionnels.

« La transmission des maladies infectieuses a considérablement augmenté, la malnutrition augmente et le risque de famine persiste. L’effondrement de l’ordre public, exacerbé par les gangs armés, suscite de nouvelles inquiétudes », a déclaré l’organisation dans un communiqué. « Répondre aux besoins massifs et rétablir le système de santé sera une tâche extrêmement complexe et difficile », a-t-elle ajouté. « Il est essentiel que les obstacles sécuritaires qui entravent les opérations soient supprimés. »

RFI