Publié le Mar 03 Décembre 2024 18 Vue(s) [143 articles]
Le gouvernement guinéen fait état d'un bilan provisoire d'au moins 56 morts à N'Zérékoré, dans le sud-est de la Guinée, après un mouvement de foule au stade de la ville.
La finale du tournoi de football «
Général Mamadi Doumbouya » a dégénéré dans les dernières minutes. Jeunes et
forces de l'ordre s'en sont mêlés, aboutissant à une situation chaotique.
On joue les dernières minutes de la finale du trophée « Général Mamadi
Doumbouya » entre l'équipe de N'Zérékoré et celle de Labé, dans un stade
archi-plein et en présence de membres du gouvernement, lorsqu'un penalty est
sifflé pour l'équipe locale.
Les visiteurs contestent, s'en prennent à l'arbitre. Des supporters ont
commencé à jeter des détritus et des pierres. Réponse des forces de
l'ordre par des gaz lacrymogènes, provoquant ainsi une bousculade vers l'unique
sortie du stade 3 avril de Nzérékoré. Dans les violences, le commissariat urbain
de la ville a été incendié.
Les autorités avancent le bilan provisoire de 56 morts, mais des sources
proches des services hospitaliers de Nzérékoré confient anonymement avoir reçu
au moins 130 cadavres. Actuellement, beaucoup de familles sont à la morgue, à la
recherche de proches disparus, l'accès à internet est restreint et les axes
routiers de la ville contrôlés par l'armée.
Ce genre de tournoi, il y en a partout dans le pays depuis quelques mois. Des
tournois organisés par des mouvements de soutien en faveur du président de la
transition guinéenne - censée prendre fin d'ici la fin de ce mois - et
matériellement soutenus par le gouvernement et la junte du général Mamadi
Doumbouya. Ce que dénonce l'opposition qui y voit une campagne de propagande
déguisée en faveur d'un maintien du putschiste à la tête du pays.
Une commission d'enquête ouverte
Bah Oury, le Premier ministre de transition a publié un message sur X où il
affirme que « le gouvernement déplore les incidents qui ont émaillé le
match ». Il confirme qu'il y a « des victimes ». Bah Oury ajoute
que « les autorités régionales sont à pied d’œuvre pour rétablir le calme
et la sérénité au sein de la population. Les autorités morales de la ville sont
priées de concourir aussi à la restauration de la quiétude sociale »
RFI
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