Publié le Mar 01 Octobre 2024 17 Vue(s) [129 articles]
Depuis plus d'une semaine, l'armée israélienne continue à bombarder le Liban, dans le but d'éradiquer le Hezbollah. L'État hébreu a annoncé dans la nuit de lundi à mardi avoir débuté des assauts « limités, localisés et ciblés » contre des cibles du Hezbollah dans une zone frontalière du Sud-Liban, ajoutant que l'aviation et l'artillerie israéliennes effectuaient des frappes de soutien.
Ce qu'il faut retenir
► L'armée israélienne a annoncé
avoir lancé des assauts « terrestres localisés » contre
le Hezbollah dans le sud du Liban dans la soirée de lundi. Ce mardi, l'armée
israélienne a fait état de « violents combats » dans le sud du
Liban et enjoint les Libanais à ne pas se rendre dans le sud de leur pays
« à bord de véhicules » pour leur « propre
sécurité ».
► Dans une allocution,
le numéro deux du Hezbollah Naïm Qassem a annoncé qu'un nouveau
dirigeant du mouvement chiite serait nommé « dans les plus brefs délais ».
Il a ajouté que le Hezbollah était « prêt » en cas d’« offensive
terrestre » lancée par Israël.
► Depuis leur début lundi 23
septembre, ces bombardements ont fait plus de 1 000 morts, en
majorité des civils, selon le ministère libanais de la Santé, et 6 000
blessés. Environ un million de déplacés sont également à déplorer. Les
bombardements de lundi ont fait 95 morts selon un bilan du ministère de la
Santé libanais.
► Les agences de l'ONU
ont lancé mardi un appel de 426 millions de dollars pour une
aide urgente aux centaines de milliers de déplacés par les frappes israéliennes
au Liban à l'issue d'une réunion avec le Premier ministre à Beyrouth
Nabih Berri, le président du
Parlement libanais, allié du Hezbollah, a demandé à l'ONU d'établir un corridor
aérien pour acheminer l'aide humanitaire à près d'un million de personnes
déplacées par la campagne de frappes israéliennes dans plusieurs régions du
pays. M. Berri, selon un communiqué de son bureau de presse, a appelé l'ONU à
« établir un pont aérien qui assure l'acheminement du matériel de
secours ». Il a également appelé en même temps le CICR (Comité
international de la Croix-Rouge) et la Croix rouge libanaise à « remplir
leur devoir » en livrant nourriture et fournitures médicales aux
Libanais du sud.
11h14:
Conseil de défense et de sécurité nationale en France
Ce mardi 1er octobre au soir le
président français Emmanuel Macron réunit un Conseil de défense et de sécurité
nationale consacré au Liban, a indiqué la porte-parole du gouvernement, Maud
Brégeon, qui a rappelé la « solution diplomatique » prônée par
la France. Un pays par ailleurs prêt à évacuer ses ressortissants si
nécessaires. Quelque 23 000 Français ou Franco-Libanais sont établis au
Liban. Le porte-hélicoptères Dixmude, un bâtiment de la Marine
française a appareillé lundi depuis le sud-est de la France pour se
prépositionner au large du Liban par « précaution », en cas de
besoin d'évacuation des ressortissants français, selon l'état-major des Armées.
« Sur la question des ressortissants, je peux vous dire que l'ambassade
et les autorités consulaires se tiennent prêtes, de même que nos forces
armées », a déclaré Mme Brégeon lors du compte-rendu du Conseil des
ministres.
10h56 :
L'Arabie saoudite reste silencieuse après l'assassinat d'Hassan Nasrallah
Si la diplomatie saoudienne condamne
toute atteinte au territoire du Liban, elle est restée silencieuse concernant
la mort de Hassan Nasrallah, tué lors d’un raid de l’aviation israélienne à
Beyrouth. Dans la diplomatie saoudienne, les silences font autant de bruit
que les déclarations les plus sévères. Certes, le royaume exprime son
inquiétude suite aux bombardements au Liban. Un pays dont l’intégrité et la
souveraineté doivent être préservés. Mais ce communiqué, publié quelques heures
après la confirmation de la mort de Nasrallah, ne mentionne aucunement son exécution,
rapporte notre correspondant à Riyad, Joseph Clément.
Un silence que partage beaucoup de
pays sunnites face à la mort d’un dirigeant chiite, soutenu par l’Iran. Plus
d’informations sont à trouver côté réseaux sociaux où certains saoudiens ne sont
pas loin de donner raison à l’État hébreu. « Nasrallah paye pour ce
qu’il a fait à la Syrie, au Yémen, à l’Irak et au Liban » écrit l’un.
Difficile sur le web saoudien de
trouver une voix qui soutient le Hezbollah, car le mouvement a été classé
jusqu’à récemment comme terroriste par la ligue des pays arabes, avec de
possibles poursuites judiciaires en cas de soutien public. Sur le réseau X, un
caricaturiste illustre une page d’un livre qui se tourne, laissant Nasrallah
dans les ruines du Liban, la page suivante invite à croire que l’avenir du
Liban s’annonce radieux maintenant que le leader du Hezbollah est mort.
10h37
: Le Hezbollah dément toute incursion israélienne au sol au Liban
Le Hezbollah a démenti qu'une
incursion israélienne au sol soit en cours dans le sud du Liban, comme
l'affirme Israël, et assuré qu'aucun « affrontement direct »
n'avait opposé ses combattants à l'armée israélienne.
« Toutes les affirmations
sionistes selon lesquelles les forces d'occupation seraient entrées au Liban
sont fausses », a affirmé le responsable du département d'information
du Hezbollah à la chaîne al-Jazeera. « Il n'y a pas eu d'affrontement
direct sur le terrain » avec les troupes israéliennes, a-t-il ajouté.
10h12
: Israël appelle les habitants du sud du Liban à évacuer près de 30
localités
L'armée israélienne a appelé mardi à
la mi-journée les habitants de 27 localités du sud du Liban à évacuer « immédiatement »
leur maison et à se diriger vers le nord, afin de ne pas se trouver pris dans
les combats l'opposant au Hezbollah. « L'armée israélienne ne veut pas
vous faire de mal et pour votre sécurité vous devez évacuer vos maisons
immédiatement. Quiconque se trouve à proximité des membres, des installations
et des moyens de combat du Hezbollah met sa vie en danger », écrit
Avichai Adraee, porte-parole de l'armée israélienne dans un message en arabe
publié sur son compte Telegram.
9h51
: L'ONU met en garde Israël contre les conséquences d'une « invasion
terrestre de grande ampleur » au Liban
L'ONU a mis en garde mardi contre
les conséquences d'une « invasion terrestre de grande ampleur »
d'Israël au Liban, où l'armée israélienne a lancé dans le sud du pays une
offensive au sol contre le Hezbollah. « La violence armée entre Israël
et le Hezbollah ayant dégénéré, les conséquences pour les civils ont déjà été
terribles, et nous craignons qu'une invasion terrestre de grande ampleur d'Israël
au Liban ne fasse qu'aggraver les souffrances », a déclaré une
porte-parole du Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme, Liz
Throssell, lors d'un point de presse.
9h43 : Avec
l'opération terrestre israélienne au Liban, l'inquiétude grandit chez la
population iranienne
Depuis la mort de Hassan Nasrallah,
la crainte d’une attaque directe d’Israël contre l’Iran est dans tous les
esprits chez les Iraniens, rapporte notre correspondant à Téhéran, Siavosh
Ghazi. Une crainte renforcée par les déclarations du Premier ministre
israélien à l’adresse des Iraniens qui a affirmé que la chute du régime iranien
était plus proche que ce que les gens pouvaient penser.
« Ce sera quand notre tour ? ».
Cette petite phrase revient dans toutes les conservations en Iran après la
décapitation du Hezbollah et la mort de Hassan Nasrallah. Ce sentiment a été
renforcé par les attaques contre les Houthis au Yémen autre allié de Téhéran.
Les avions israéliens ont frappé des cibles à 1 800 kilomètres de l’État
hébreu. Une distance bien plus grande que les installations pétrolières de
l’Iran dans le Golfe Persique.
Le Premier ministre israélien a été
très clair dans son message à l’adresse des Iraniens en affirmant que tous les
endroits au Proche-Orient était à portée de main d’Israël. Cette crainte a été
encore accentuée par l’absence de réaction après l’assassinat d’Ismaël Haniyeh
à Téhéran dans une frappe ciblée ou la mort de Hassan Nasrallah alors qu’un
important général iranien, Abbas Nilforoushan, a également été tué dans les
frappes.
9h32
: Le Hezbollah affirme avoir visé la principale base de renseignement
militaire israélienne près de Tel-Aviv
Le Hezbollah libanais a annoncé
mardi avoir tiré des salves de roquettes en direction de la principale base de
renseignement militaire israélienne, Glilot, près de Tel-Aviv. Dans un
communiqué, la formation pro-iranienne a précisé avoir « lancé des
salves de roquettes de type Fadi 4 sur la base de Glilot », en mémoire
de son chef Hassan Nasrallah tué par un bombardement israélien à Beyrouth
vendredi dernier. Cette base du renseignement militaire abriterait aussi, selon
des médias israéliens, le siège du Mossad, le renseignement extérieur
israélien.
RFI
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