Publié le Mar 01 Octobre 2024 29 Vue(s) [129 articles]
Une large attaque de missiles iraniens visant Israël a eu lieu ce mardi soir. L’État hébreu promet « une réponse ».
L’Iran est passé à l’offensive. Le régime de Téhéran a
lancé ce lundi une attaque de missiles vers Tel Aviv, le jour même où Israël a
annoncé des opérations militaires au sol dans le sud du Liban contre le
Hezbollah, allié de l’Iran.
Cet événement intervient également quatre jours après l’assassinat du chef du
mouvement libanais Hassan Nasrallah, dans un raid israélien près de Beyrouth.
Le point sur la situation.
En quoi consiste l’attaque iranienne ?
L’Iran a tiré mardi vers 18h30 (heure française) des missiles vers Israël où
les sirènes d’alerte ont retenti dans l’ensemble du territoire, après que
l’armée a appelé la population à se préparer à une attaque « à grande
échelle ».
À Téhéran, l’agence de presse officielle IRNA a simplement annoncé des tirs par
l’Iran de « missiles sur Tel-Aviv », sans autre précision.
Des dizaines de détonations ont été entendues et des explosions étaient
visibles dans le ciel alors que les sirènes d’alerte retentissaient à travers
tout le territoire. Des missiles d’interception ont été tirés par l’armée
israélienne au-dessus de Jérusalem contre des projectiles venant de l’est,
visibles à leurs traces lumineuses. Certaines sources ont fait état d’une
centaine de missiles, d’autres de plusieurs centaines.
Quel bilan ?
À 19h30 (heure française), un premier bilan faisait état de deux blessés légers
alors que l’armée assurait qu’un « grand nombre » de missiles avaient
été interceptés. Elle assure également avoir détecté des « impacts »
de missiles iraniens après l’attaque. Peu avant 20 heures, les habitants
ont été autorisés à ressortir des abris.
Selon un responsable local, un Palestinien a été tué par des éclats de missile
iranien en Cisjordanie.
L’aéroport Ben Gourion et l’espace aérien israélien ont eux été rapidement
fermés par mesure de précaution. Même chose en Irak et en Jordanie, pays qui a
d’ailleurs annoncé avoir intercepté des missiles et des drones.
Que dit l’Iran ?
Selon les Gardiens de la révolution, « l’attaque contre Israël est une
réponse à la mort des chefs du Hezbollah et du Hamas ». « En réponse
aux martyrs d’Ismaïl Haniyeh, Hassan Nasrallah et Abbas Nilforoushan (adjoint
au chef des Gardiens), nous avons visé le cœur des territoires occupés »
(Israël), ont indiqué dans un communiqué les Gardiens de la Révolution, l’armée
idéologique d’Iran, qui a également menacé d’ « attaques écrasantes »
si Israël répliquait aux tirs de missiles.
Le 13 avril, en riposte à une frappe meurtrière imputée à Israël sur le
consulat iranien à Damas, l’Iran avait déjà tiré vers Israël quelque 350 drones
explosifs et missiles, la première attaque directe du genre, et qui a blessé
une fille bédouine. La plupart des missiles avaient été interceptés par Israël
avec l’aide de pays étrangers, surtout les États-Unis.
Que répond Israël ?
Ce mardi soir, Israël a rapidement annoncé qu’il réagirait, sans en dire plus
pour le moment. « Nous allons agir au moment et à l’endroit où nous le
déciderons », a déclaré Daniel Hagari, porte-parole de l’armée
israélienne. « Nous avons une capacité très forte en attaque (…). Ce n’est
pas la première fois qu’il y a des tirs depuis l’Iran. Le système de défense de
l’armée a permis de défendre le pays ».
« Ces tirs sont très graves, il y aura une réponse », a encore dit
Daniel Hagari.
Quel rôle pour les Américains ?
Plusieurs heures avant les tirs de missiles, les États-Unis avaient dit avoir
« des indications selon lesquelles l’Iran se prépare à lancer une attaque
imminente par missile balistique » contre Israël. Une telle attaque
« entraînerait de graves conséquences » pour l’Iran, avait assuré
Washington, prêt à apporter un « soutien défensif supplémentaire » à
l’État hébreu.
Le président américain, Joe Biden, a d’ailleurs donné l’ordre à l’armée
américaine « d’aider Israël à se défendre » contre l’attaque lancée
par l’Iran et d’« abattre les missiles » visant ce pays allié des
États-Unis, a indiqué la Maison Blanche mardi soir. Le président sortant et sa
vice-présidente, candidate à l’élection du 5 novembre, Kamala Harris,
suivent tous les deux l’attaque depuis la salle de crise de la Maison Blanche,
est-il précisé.
Lundi, les États-Unis avaient renforcé leur présence au Moyen-Orient en
déployant « quelques milliers » de militaires supplémentaires dans la
région, en réponse à la montée des tensions, a annoncé le Pentagone. Les
effectifs et moyens supplémentaires déployés comprennent également des avions
« de combat F-16, F-15E, A-10, F-22″ et le personnel afférent."
Source (Le Parisien)
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