Publié le Lun 06 Février 2023 392 Vue(s) [7 articles]
L’opération ’’un commerçant un toit ’’ qui fait couler beaucoup d’encre et de salive au sein de la communauté des commerçants depuis quelques mois va enfin connaître sa phase de démarrage effectif. Selon Abou Dramane Touré, directeur de l’habitat de la communauté industrielle et commerciale de la zone économique d’Abidjan, chez Sophia sa, les inscriptions, par ailleurs ouvertes à tous les opérateurs économiques désireux de bénéficier d’un logement, débutent en fin février 2023. Touré Abou Dramane n’a pas hésité à faire également un tour d’horizon sur différentes autres questions liées à la zone économique, akwaba city, et autres. Suivez.
Vous évoquez souvent la question des lots viabilisés lorsque les entretiens portent sur la ’’zone économique’’ d’Abidjan dont Sophia votre structure est promotrice. Parlez-nous aujourd’hui de ces lots viabilisés ?
Pour comprendre la notion de lots viabilisés, il faut savoir que lorsqu’un terrain est en phase d’acquisition, il fait l’objet de convention entre le promoteur et les détenteurs du droit coutumier (DDC) sous la supervision du Ministère de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme (MCLU). Le terrain peut faire objet de lotissement. Mais ici, nous ne sommes pas dans un cas de lotissement classique. On est dans une phase de concession d’aménagement total du site. A ce titre quand on parle de viabilisation on fait allusion à tout ce qui peut être amené à exploiter le terrain après installation de tout ce qui est réseau, voirie et divers(VRD). La viabilisation, c’est qu’on décide de réaliser des travaux sur un terrain, à bâtir, à permettre la construction d’immeubles, de bâtiments etc. Ça va consister à un raccordement des réseaux électriques, de gaz, de l’eau potable, de lignes téléphoniques, au tracé de route et bien également l’assainissement. En gros, c'est ce qu’il faut entendre par lots viabilisés.
Doit-on entendre par vos propos que vous avez aussi des lots non viabilisés ?
Il faut dire qu’aujourd'hui, les lots dans leur entièreté ne sont pas viabilisés. C’est justement ça qui fait l’objet de la concession. Il va donc s’agir de viabiliser ces lots. A ce jour, aucune viabilisation n’est faite en ce qui ce qui concerne la zone économique dont nous avons la concession. Cependant, il faut souligner que le plan d’aménagement de la zone, réalisé par le Bureau National d’Etudes Techniques et de Développement(BNETD), est terminé et soumis à l’approbation au Ministère de tutelle pour pouvoir entamer les travaux.
Quels éléments d’assurance donnez-vous aux personnes, physiques ou morales qui souhaiteraient éventuellement acquérir des espaces avec vous ?
Je vous retourne la question. A quel élément d’assurance pensez-vous ?
Je fais allusion aux pièces administratives qui justifient que vous êtes propriétaires, ou à tout le moins, des documents qui vous confèrent la propriété sur le domaine foncier à commercialiser ou non. Tels que les Arrêtés de Concession Définitive (ACD) et autres.
A ce niveau nous n’avons pas de problème. Généralement, le client final ne voit que l’ACD. C'est de bonne guerre. Pour le client, la finalité de toute opération c'est l’ACD. Tout ce qui se passe donc, tout le processus pour aboutir à l’ACD, il ne voit pas ça. Pourtant pour avoir l’ACD c'est tout un processus. A ce niveau, tout ce qui est gestion administrative dans ce processus, nous avons acquis tout sur le site objet de la zone économique qui est de 7.200 hectares. Au retrait des contraintes et servitudes, on est à pratiquement 6.154 hectares. Nous avons, en dehors des différents accords de principes signés depuis 2008 par le Ministre AMON TANOH, des arrêtés de réservations, des conventions de purge, des autorisations d’aménagement…bref tout le processus a été fait, allant même jusqu'à l’enquête publique, si ça peut rassurer et on est aujourd’hui en attente de l’approbation. C'est l’approbation qui va être le clou de cette opération.
Pour terminer au niveau de cette question, aujourd’hui nous sommes au stade de l’acquisition de l’approbation et à cette étape cela veut dire que tout est fait au niveau administratif.
Pour renforcer ce capital confiance, il est bon de savoir que c’est une opération qui est conduite par un certain nombre d’acteurs institutionnels en partenariat avec SOPHIA SA.
Pourquoi vous sentez-vous obligés de viabiliser les lots avant de les mettre à la disposition de vos clients ?
La concession fait clairement état d’aménagement. Et le projet est sous deux phases majeures. La première phase est celle de l’aménagement des espaces. Après cette étape, en ce moment-là, nous pouvons procéder à la commercialisation des lots aménagés. On ne voudrait pas, à l’état actuel des terrains, avec la convention qui nous lie, vendre ces espaces à l’état brut. Cela a existé dans une première opération pilotée par SOPHIA à travers les forces de défenses et de sécurité où il s’agissait de fournir des terrains nus. En ce moment, on n’avait pas l’obligation de faire la viabilisation des terrains qui étaient vendus. Mais aujourd’hui avec la loi n° 97-524 du 4 septembre 1997 portant création d'une concession d'aménagement foncier et la convention de concession d’aménagement du 22 décembre 2016 dont bénéficie SOPHIA, il y a obligation d’aménager le site avant de procéder à la phase de commercialisation.
Vous évoquez aussi souvent le projet dit ’’ un commerçant un toit’’, un projet qui est certainement en gestation. De quoi s’agit –il aussi ?
Le projet existe bel et bien il y a plus d’une dizaine d’année. C’est un projet qui a pris sa source depuis 2009, sous la supervision du BNETD , un projet conduit par SOPHIA avec les commerçants. Malheureusement, avec les différentes crises que nous avons vécues, le projet a été mis en veilleuse. Mais aujourd’hui par la bonne marche des choses, il refait surface. Il s’agit pour nous de mettre à la disposition des commerçants un espace de 162 hectares, qui va abriter des logements à leur faveur et qui est chiffré à 50.000 logements. C’est à ce titre que l’opération a été dénommée ’’un commerçant un toit’’. Qui est conduit par la tête de la FENACCI mais orienté sur les membres de cette organisation. En gros c'est cela ’’ un commerçant un toit’’.
Je souligne que c’était « un commerçant, un terrain » mais avec l’évolution nous sommes arrivés à un commerçant un toit, c’est une opération qui va être étalée sur 5 ans.
A quel niveau précis se trouve aujourd'hui l’opération ’’un commerçant un toit ’’ ?
Aujourd’hui ce qu’il faut savoir, c’est que ce sont des milliards de francs qui sont en jeu. Et SOPHIA bien vrai que nous sommes porteur du projet mais en même temps nous avons avec nos partenaires fait appel à des constructeurs industriels qui ont à charge la construction de ces espaces. Il s’agit notamment du groupe Leisieur du Nigeria, de Gaia, un groupe des Emiraties et le groupe Kuzu de la Turquie. Nous sommes donc en phase de conclure les étapes de protocole avec eux.
Donc, dans une première phase c’est 20 000 logements qui sont prévus d’abord par les 4 groupes. Donc 20 000 logements répartis en 4 groupes, cela fait 5000 logements par constructeur. Et à la fin, sur 3 ans nous aurons déjà 20 000 logements prêts à être livrés aux commerçants. Mais dans l’ensemble au bout des 5 ans ils auront les 50.000 logements. Mais pour garantir, comme nous l’avons abordé au niveau de l’assurance, c’est un peu différent du cas de terrain aménagé de AKWABA CITY. Ici nous ne sommes pas dans le cas de AKWABA CITY. Ce sont deux projets distincts. Pour rassurer les commerçants, ici, ce sont des terrains qui bénéficient déjà d’un ACD. Dans l’ensemble c’est 703 hectares. Et les premiers projets vont se porter sur 162 hectares. Que ce soit les 162 hectares ou les 541 hectares, tous ces deux (2) espaces bénéficient déjà d’un ACD.
Quelles sont les démarches que devrait faire aujourd'hui un commerçant qui désire être propriétaire d’un toit ?
Pour le commerçant qui veut avoir un toit avec nous, on a déjà une plateforme qui existe. Nous avons aussi une banque qui nous accompagne dans ce processus, avec laquelle nous avons déjà signé. La Fenacci a également déjà signé avec cette banque. Il va s’agir de mettre une plateforme d’inscription auprès des commerçants. Pour répondre concrètement, nous sommes dans la phase d’accomplissement de toutes les procédures techniques et administratives. Donc jusqu’à fin février les opérations d’inscriptions vont réellement commencer. Cette opération va consister à un choix de logement par le commerçant parce que les types de maisons que nous avons arrêtés ce sont les maisons en IGH c’est-à-dire les immeubles en grandes hauteurs (R+9) sur 4 pièces chacun. Il y aura un premier acompte qui va être fixé à 5 millions de francs qui peut être revu soit à la hausse, soit à la baisse, mais ce qui est arrêté pour l’instant c’est 5 millions. Donc le commerçant va s’inscrire et payer son acompte. La plateforme va servir pour les inscriptions mais qui va être renseignée par les commerciaux que nous allons mettre à leur disposition.
Il faut comprendre par-là, qu’il y aura une équipe projet composée de la FENACCI et SOPHIA pour accompagner tout le long du processus, les différents membres à s’inscrire dans le projet. C’est une plateforme digitale, qui est créée par un cabinet d’expertise informatique et également l’appui d’un collège de notaires dans le processus dans le cadre de la sécurisation et de la validation des inscriptions du projet lui-même.
Voulez-vous ajouter quelque chose d’autre ?
Ce qu’il faut ajouter, c’est de lancer un appel à l’ensemble des opérateurs économiques, à tous les commerçants… C’est un projet destiné aux commerçants, certes, mais au-delà des commerçants c’est l’ensemble des opérateurs économiques qui sont concernés. C’est pourquoi au départ, ça a commencé par la zone économique qui est destinée à toutes les personnes physiques et morales, qui ont un intérêt économique dans le cadre de la gouvernance économique du pays et c’est aussi une zone qui va au-delà de l’aspect local qui est sous régionale également. Donc on peut être du Bénin, de la Guinée, du Mali, du Ghana, du Maroc et souscrire. C’est ensemble que nous allons réussir le défi de la réalisation de cette zone économique et accompagner l’Etat de Côte d’Ivoire dans le cadre de sa politique de dévéloppement. Ce n’est donc pas une affaire de SOPHIA seul aujourd’hui, mais c’est un ensemble de syrnergie de tous les différents acteurs.
Réalisée par Adolphe Kouilahan
(Collaboration Florence Kouakou)
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