Publié le Ven 15 Novembre 2024 | Modifié le Ven 15 Novembre 2024 52 Vue(s) [228 articles]
Militants, militantes du Rassemblement Démocratique Ivoirien, ivoiriens, ivoiriennes, habitants de notre beau pays la Côte d’Ivoire.
Notre pays célèbre ce 15 novembre, la journée nationale de la paix. Une journée spéciale qui nous convoque à l’analyse de la marche de notre peuple depuis le 7 aout 1960, date de l’accession de la Côte d’Ivoire à l’indépendance. Mieux, c’est pour nous au Rassemblement Démocratique Ivoirien, l’occasion de faire le bilan de notre histoire ; Regarder courageusement le parcours effectué, analyser les évènements vécus et en tirer les leçons, pour envisager l’avenir avec plus de réalisme.
Le père fondateur de la Côte d’Ivoire moderne, feu le président Félix Houphouët Boigny aimait à dire : « la paix, ce n’est pas un vain mot. C’est un comportement ». Cette paix est fille de l’amour de chaque citoyen pour la patrie. Cet amour implique le civisme, le respect mutuel entre les citoyens dans le pays, la tolérance devant les injustices, et le pardon des tors. La culture de cette somme de valeurs a toujours été la condition sine qua non pour construire une nation. A défaut d’y parvenir parfaitement, il est idéal pour l’on de nuire le moindre possible aux autres par ses pensées, ses propos, ou encore ses actes. L’histoire nous enseigne que c’est dans cette logique, uni avec ses compagnons de lutte, que le président Félix Houphouët Boigny a résisté aux colons, acquis l’indépendance de notre pays, avant de le bâtir.
De toute sa vie, il a inculqué à notre peuple le sentiment d’appartenance à une seule et même famille. De même, cette culture de tolérance et de respect mutuel. Avec ses frères du Nord, du Sud, de l’Est, de l’Ouest et du Centre de la Côte d’Ivoire, Philippe Grégoire Yacé, Germain Coffie Gadeau, Matthieu Ekra, Mamadou Koulibaly, Jean Baptiste Mockey, Ernest Boka, Victor Biaka Boda, pour ne citer que ceux-là, Félix Houphouët Boigny a forgé l’âme de la Côte d’Ivoire moderne. Au temps d’Houphouët Boigny, les ivoiriens ne se sentaient pas classés en différentes catégories et nous nous étions liés les uns aux autres par des facteurs socioculturels et historiques forts. Nous redoutions par conséquent de faire mal les uns aux autres.
Nous parlons aujourd’hui de cette époque d’or avec beaucoup de nostalgie, parce qu’elle a marqué l’esprit de chacun de nous en ce qu’elle était paisible. Notre devoir, en tant qu’héritiers de cette figure emblématique de l’histoire du continent africain, nous recommande de faire preuve de beaucoup de responsabilité dans notre marche. C’est le prix à payer pour pérenniser l’œuvre de construction de notre pays.
A l’occasion de la célébration de cette journée nationale de la Paix, je voudrais rendre un vibrant hommage au président Félix Houphouët Boigny, à tous ces collaborateurs et vous inviter à avoir, avec moi, une pensée pieuse en leur mémoire.
Militants, militantes du Rassemblement Démocratique Ivoirien, ivoiriens, ivoiriennes, nous convenons que la Paix prônée par nos pères a contribué à faire de notre pays un eldorado à l’échelle du continent africain. Cependant, force est aujourd’hui de nous poser la question de savoir ce que nous avons fait de cet héritage ?
Ce lègue qui nous a rempli de tant de fierté, ne l’avons-nous pas bafoué seulement en l’espace de moins d’un demi-siècle, après la disparition du président Félix Houphouët Boigny ?
Le constat est là, hideux et triste. Nos petits intérêts individuels semblent avoir primé sur l’intérêt de la nation. Autrement, comment expliquer que la Côte d’Ivoire jadis un havre de paix devienne aujourd’hui le pays où la violence et le spectre de la mort planent lorsque nous évoquons les questions politiques, ou quand nous devons retourner aux urnes pour élire les représentants du peuple ?
Comment expliquer que, dans l’animation du jeu politique, nous en arrivions à tant d’inimitié, de propos haineux, de violences dans une même famille ? Oui, les postures les postures que nous reflètent la presse nationale et les réseaux sociaux achèvent de nous convaincre que notre génération refuse, avec entêtement, de suivre les sentiers de nos pères. Et cela est inquiétant ! Comme si nous n’avons nullement tiré de leçons des évènements tragiques que notre pays a connus ; la crise post-électorale de 2010-2011 avec ses 3.000 morts officiels, ses nombreuses autres victimes et ses dégâts matériels. En 2020 aussi et après, même pour des élections locales, les ivoiriens vivent dans la hantise que des violences accompagnent les votes.
Militants, militantes du Rassemblement Démocratique Ivoirien, ivoiriens, ivoiriennes, nous pouvons rappeler sans crainte de nous tromper que l’union fait la force. Lorsque l’amour de la patrie triomphe de nos petits calculs égoïstes, nous sommes encore plus forts ensemble, et rien ne nous est impossible.
La plus belle illustration de cette vérité nous a été donnée à la faveur de la dernière coupe d’Afrique des nations de football CAN 2023 organisée dans notre pays. Chacun de nous a vu comment, le peuple uni derrière le leadership de son excellence le président Alassane Ouattara, la Côte d’Ivoire a battu le record de la mobilisation avant de remporter la coupe. Malgré toutes les difficultés rencontrées par nos pachydermes, notre pays est sorti grandi de cette épreuve. Nous avons encore en souvenir combien nos visiteurs sont tombés sous le charme de notre pays. Et pourtant, quelques années avant cet important rendez-vous sportif, nous étions sous les feux des projecteurs, en raison des tristes évènements que j’ai évoqués plus haut.
Militants, militantes du Rassemblement Démocratique Ivoirien, chers frères et sœurs ivoiriens, ivoiriennes, nous avons les moyens d’écrire autrement l’histoire de notre pays. Et c’est le projet du rassemblement Démocratique Ivoirien. Nous pensons que les ivoiriens peuvent faire mentir les pessimistes, s’ils s’écoutent, se tolèrent et se donnent la main pour prioriser l’intérêt supérieur de la nation. Nous voulons porter le fardeau d’entretenir la paix dans l’esprit de nos concitoyens pour les détourner définitivement de la violence et des bagarres inutiles.
Aussi, à l’occasion de cette journée nationale de la paix, voudrais-je lancer cet appel à l’attention de tous et de toutes ; fils et filles de la Côte d’Ivoire, que le souci de préserver la paix dans notre pays soit notre motivation principale. Que chacun fasse de la tolérance et la culture du pardon une préoccupation majeure. Que le respect de l’autre nous anime tous et que dans l’humilité chacun se soumette aux lois que nous nous sommes données.
La Côte d’Ivoire doit être perçue comme un bien sacré pour nous. Aucun sacrifice n’est trop grand pour que ce pays renoue définitivement et durablement avec un environnement tranquille et paisible. Nous appelons chacun à faire des concessions. Nous sommes les enfants d’une même famille et nos différents partis politiques les chambres d’une même maison. Rien ne saurait justifier l’arrogance, la haine et les violences en notre sein. Rien ne justifie que nous nous affrontions sauvagement si nous aimons vraiment ce pays pour rêver de faire son bonheur. En revanche, acceptons-nous les uns les autres dans nos différences. Conjuguons nos efforts pour bâtir notre pays afin de laisser à la postérité un havre de paix.
C’est le lieu de féliciter l’opposition politique ivoirienne pour sa culture du dialogue. En effet, le Rassemblement démocratique Ivoirien note que cette opposition fait beaucoup d’effort pour que les différends se règlent dans la discussion. Nous encourageons les acteurs politiques à conserver cette attitude pour éviter d’autres crises. Notre peuple a déjà trop souffert.
Je voudrais saisir l’occasion pour féliciter également son Excellence Alassane Ouattara pour les différents chantiers entrepris sous son impulsion qui ont qualitativement transformé le paysage géographique de notre pays. Ces grands travaux que vous menez témoignent de votre amour pour votre pays, monsieur le président. Nos enfants et nos petits-enfants se souviendront du grand bâtisseur que vous êtes, à travers vos projets pharaoniques.
Militants, militantes du Rassemblement Démocratique Ivoirien, chers frères et sœurs ivoiriens, ivoiriennes, dans moins d’un an, nous devons aller aux élections présidentielles. Nous avons proposé un report de ce rendez-vous historique d’au moins un an, en raison des difficultés techniques apparentes pour tenir les dates. Mieux, notre proposition, eu égard aux tensions, serait que les acteurs politiques discutent pour convenir d’une solution négociée aux différents problèmes. Nous pensons que des élections inclusives seraient plus profitables à la Côte d’Ivoire. Nous appelons donc les principaux acteurs politiques que sont le Rhdp, le Pdci-Rda, le Ppa-ci, le Cojep, et les partisans de monsieur Guillaume Soro à se retrouver autour d’une table pour discuter. Le Rdi se propose de jouer un rôle de facilitation dans toute initiative susceptible de préserver la paix.
La Côte d’Ivoire c’est notre seul pays. C’est notre patrie, notre plus grand bien. Nous ne pouvons pas la laisser se détruire pour des ambitions personnelles. Nous appelons donc les parties au rassemblement autour de la mère-patrie pour préserver la paix et garantir la poursuite de la dynamique de développement dans laquelle nous sommes engagés.
Vive la Côte d’Ivoire, notre
beau pays
Vive le Rassemblement
démocratique Ivoirien
Prêts pour la paix.
Chérif Hamed Haïdara
Président du Rdi
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