Publié le Lun 18 Novembre 2024 24 Vue(s) [138 articles]
Le Pastef, parti au pouvoir au Sénégal, a remporté une « large victoire » aux élections législatives anticipées du dimanche 17 novembre convoquées par le nouveau président Bassirou Diomaye Faye, a déclaré le porte-parole du gouvernement à l'issue du scrutin.
Plus de 7 millions d’électeurs étaient
appelés aux urnes pour élire les 165 députés qui siégeront à l’Assemblée
nationale pour les cinq prochaines années. Les premiers résultats officiels
provisoires seront annoncés le mardi 19 novembre.
Quelques heures après la fermeture des bureaux de vote, le porte-parole du
gouvernement, Amadou Moustapha Ndieck Sarré, a pris la parole sur la
chaîne de télévision TFM pour revendiquer une « large victoire » aux
élections législatives anticipées organisées ce dimanche 17 novembre au
Sénégal. « Je rends hommage au peuple sénégalais pour la large victoire
qu'il a donnée au Pastef », le parti du président et du Premier ministre,
a-t-il déclaré en précisant être en possession de « 90 à 95 % des
résultats ». « Les tendances lourdes montrent que le Pastef aura une
majorité qualifiée », a-t-il dit sans préciser combien la formation aurait
de députés sur les 165 que compte l'Assemblée. Les premiers résultats officiels
provisoires seront eux annoncés mardi 19 novembre.
Le Pastef arrive en tête dans une grande majorité des centres de vote dont les
médias ont annoncé les résultats provisoires. Plusieurs figures de l'opposition
ont d'ailleurs rapidement félicité la formation. Dès 22h, le maire de
Dakar, Barthelemy Dias, par ailleurs tête de liste de la coalition Samm sa
Kaddu, a salué la victoire du Pastef et félicité le peuple sénégalais pour
avoir fait entendre sa voix dans le calme. Candidate à la dernière
présidentielle, Anta Babacar Ngom a fait de même, tout comme Bougane
Gueye Dany, lui aussi membre de la coalition Samm Sa Kaddu, exhortant désormais
le Premier ministre, Ousmane Sonko, « à se pencher sur les besoins des
Sénégalais ».
Les militants du Pastef dans les rues de Dakar
Enfin Peu avant 23h, l’ancien Premier ministre Amadou Ba aujourd'hui à la tête
de la coalition Jàmm Ak Njariñ, a salué quant à lui « la maturité et
la responsabilité du peuple sénégalais tout au long du processus
électoral » et adressé ses félicitations au Pastef « pour cette
victoire qui reflète la volonté du peuple » et pour ce qui est, selon lui,
« au-delà des clivages, une victoire pour notre démocratie et le
Sénégal ». Le Pastef a battu Amadou Ba et Barthélémy Dias dans leurs
bureaux de vote respectifs, selon les résultats partiels qui indiquent aussi
que le chef du gouvernement, Ousmane Sonko, l'a largement emporté dans son
bureau à Ziguinchor, dans le sud du pays.
De leur côté, les militants et partisans du Pastef n'ont pas tardé à descendre
dans les rues de Dakar pour célébrer leur victoire, comme a pu le constater
notre correspondante Juliette Dubois. Derrière le véhicule d’Abass Fall, la
tête de liste du parti dans la capitale, des centaines de jeunes à moto et en
voiture savourent le moment. « On est venu pour faire la fête car le Pastef a
tout remporté ! Deux victoires en un an [à la présidentielle et aux
législatives, NDLR], c'est spectaculaire ! », s'enthousiasme
ainsi Mamie Manga, une militante du quartier Sicap Baobab.
Un scrutin sans incident majeur
Bien que la coalition Takku Wallu Sénégal de l'ancien président Macky Sall
dénonce dans un communiqué une « fraude massive organisée par le
Pastef », aucun incident significatif n'a été rapporté durant le scrutin,
comme à l'école maternelle du quartier HLM Grand Medine, à Dakar, rapporte
notre correspondante Léa Lisa Westerhoff. Seul petit couac dans les opérations
de vote ici : la lenteur avec laquelle elle se sont déroulées à cause du grand
nombre de listes en lice, explique une observatrice de la société civile.
Sur deux rangées de bureaux d’écoliers, 41 bulletins de vote étaient à la
disposition des électeurs qui n'étaient autorisés à n'en prendre que cinq...
Malgré cela, pour cette électrice à la retraite, il n'était pas question de
rater le rendez-vous car « il y va de l’avenir de notre pays, confie-t-elle. Il
faut qu’il y ait des députés pour voter les lois ".
RFI
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